Le championnat de monoplace électrique entame sa huitième saison ce vendredi en Arabie Saoudite. Nouveau format de qualification, nouvelles destinations, transferts… Présentation des points importants à l’aube de cette dernière année avec la Gen2.
Des qualifications complètement repensées
C’est la grande nouveauté de cette huitième saison. Souvent critiqué car pas assez équitable, le format des qualifications a été totalement revu. Les quatre groupes effectués en fonction du classement du championnat (le groupe 1 était le plus défavorisé car le premier en piste) disparaissent tout comme la superpole (où les six meilleurs pouvaient prétendre à la pole) pour laisser la place à un système à élimination directe.

Désormais, le plateau va être divisé en deux groupes de onze pilotes :
- le premier pour ceux dont la position au championnat est un nombre impair (1er, 3e, 5e…)
- le second pour ceux dont la position au championnat est un nombre pair (2e, 4e, 6e…)
Au terme de 12 minutes de séance, les quatre premiers de chaque groupe se qualifient pour les quarts de finale tandis que les autres seront placés en fonction de leur chrono de la 9e à la 22e place. À noter que la puissance maximale accordée sera de 220kW.
À partir des quarts de finale, la puissance sera augmentée à 250kW. Les huit pilotes restants vont s’affronter dans des duels dont l’organisation est la suivante :
- 1er du groupe 1 VS 4e du groupe 2 (Q1)
- 2e du groupe 1 VS 3e du groupe 2 (Q2)
- 3e du groupe 1 VS 2e du groupe 2 (Q3)
- 4e du groupe 1 VS 1er du groupe 2 (Q4)
Les quatre vainqueurs accéderont aux demies tandis que leurs adversaires occuperont les positions 5 à 8 sur la grille.
En demi-finale, place à de nouveaux duels :
- gagnant de Q1 VS gagnant de Q2
- gagnant de Q3 VS gagnant de Q4
Même principe que les quarts, ceux qui remportent leur opposition se qualifient pour la finale tandis que les éliminés seront placés d’office en deuxième ligne (3e et 4e).
La finale permettra de connaitre l’auteur de la pole position (celui qui s’élancera premier pour la course).
Trois nouvelles destinations
Le calendrier 2022 de la Formula E comporte un total de 16 manches, dont 6 doubles headers (deux courses dans le même week-end). L’Arabie Saoudite, Rome, Berlin, Londres ou encore Monaco sont toujours présents. Trois nouvelles épreuves viennent compléter le planning de cette saison : Jakarta (Indonésie), Vancouver (Canada) et Séoul (Corée du Sud), qui clôturera le championnat les 13 et 14 août.
Di Grassi chez Venturi, Giovinazzi nouveau venu
Côté line up, quelques changements sont intervenus durant cette intersaison. Le plus gros coup de ce marché des transferts est à mettre à l’actif de Venturi, avec le recrutement de Lucas di Grassi. Suite au retrait d’Audi de la discipline, le champion de la saison 3 a trouvé refuge dans l’équipe monégasque, aux côtés du vice-champion en titre, Edoardo Mortara.
Dans les autres mouvements, Maximilian Günther a quitté BMW (désormais Andretti) pour rejoindre Nissan, à la place d’Oliver Rowland, parti chez Mahindra où il remplace Alex Lynn. Trois pilotes vont faire leurs premiers pas en Formula E : l’ex pilote de F1 Antonio Giovinazzi (Dragon), Dan Ticktum (NIO333) et Oliver Askew (Andretti).
Seul Français engagé, Jean-Éric Vergne poursuit l’aventure chez DS Techeetah, une des cinq équipes avec Mercedes, Porsche, Jaguar et Envision à avoir conservé le même duo de pilotes.
La puissance revue à la hausse
Limitée à 200kW en course, la puissance électrique a été augmentée à 220kW pour cette dernière saison de la Gen2. Même chose pour l’attack mode (surplus de puissance à activer dans une zone délimitée pendant l’épreuve) qui passe de 235 à 250kW. La gestion de l’énergie sera encore plus importante que par le passé.
Qui pour détrôner de Vries et Mercedes ?
Après avoir réalisé le doublé pilote et constructeur en 2021, Mercedes et Nyck de Vries parviendront-ils à conserver leur couronne mondiale ? Pour la dernière année du constructeur allemand en Formula E, l’objectif sera de refermer ce chapitre de la meilleure manière possible. Face à la marque à l’étoile, la concurrence sera rude. Seule équipe avec deux champions dans ses rangs, DS Techeetah veut reconquérir le graal après un dernier exercice un peu plus difficile.
Passé tout proche de la consécration l’an passé, Edoardo Mortara voudra prendre sa revanche. Le Suisse devra faire face à un coéquipier coriace en la personne de Lucas di Grassi, candidat à un deuxième titre. Jaguar avec Mitch Evans et Sam Bird, ainsi que Envision avec Robin Frijns et Nick Cassidy auront eux aussi leur carte à jouer dans une saison qui s’annonce électrique.
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