Le prix Médicis a été attribué ce vendredi à l’écrivaine Chloé Delaume, dans la catégorie roman français, pour Le coeur synthétique, publié aux éditions Le Seuil.
L’écrivaine Chloé Delaume a remporté ce vendredi le prix Médicis dans la catégorie roman français. Avec son 28e roman intitulé Le coeur synthétique publié aux éditions Le Seuil, l’autrice de 47 ans raconte la solitude d’une quadragénaire parisienne, célibataire à la suite d’un divorce. « C’est qu’il a tant vieilli, le coeur d’Adélaïde. Il accepte le réel, il sait se protéger. Il ne veut plus saigner, se préfère encore vide. Le coeur d’Adélaïde se voudrait embaumé ».
D’autres auteurs se sont vus récompensés. Le prix Médicis du roman étranger est décerné à Antonio Munoz Molina pour Un promeneur solitaire dans la foule, traduit de l’espagnol par Isabelle Gugnon, publié aux éditions Le Seuil.
Publié en 2018, ce livre revient sur les différentes expériences vécues par cet écrivain espagnol de 64 ans. Les métropoles où il a vécu, Madrid, Lisbonne, Paris et New York, et où il réfléchit à la beauté du monde, celui des artistes, et à sa laideur, celui des capitalistes. « C’est une rêverie qui va nous permettre en ces temps de confinement de nous promener dans les villes et dans les rêves », analyse Marie Darrieussecq, présidente du jury.
Le prix Médicis essai revient quant à lui à l’écrivain norvégien Karl Ove Knausgaard pour Fin de combat (sixième et dernier volet de son cycle autobiographique « Mon combat »), traduit du norvégien par Christine Berlioz et Laila Flink Thulessen, publié aux éditions Denoël.
Ce livre de 1400 pages raconte le quotidien de l’auteur, âgé de 40 ans dans ce récit, et qui partage son temps entre l’écriture de ce qui sera son grand œuvre et l’éducation de ses trois enfants en bas âge. Il devient rapidement une star grâce à la publication de son premier ouvrage autobiographique tout en étant controversé, notamment à cause de son oncle, opposé à sa sortie.
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